Les enseignements du scrutin de dimanche

Publié le par la section socialiste jeumontoise


Les résultats des élections qui se sont déroulées dimanche dernier dans notre commune, que vous pouvez consulter dans leur intégralité au format pdf, montrent quatre tendances fortes :



-Le taux d'abstention, qui dépasse les 70% à Jeumont et atteint 60% au niveau national, est une défaite pour toute la classe politique et surtout pour l'Europe qui, par manque de visibilité, a caché les vrais enjeux que représente le Parlement européen.

-Le Parti socialiste, avec plus de 28% des votes au niveau de la commune, remporte la grande majorité des suffrages dans 6 bureaux sur 7 et frôle même les 39% des voix  au nord de la Sambre.


Les Jeumontois ont clairement renouvelé leur confiance dans un parti  réellement proche de la population, à travers ses nombreux élus et militants. Nous tenons à les en remercier.




-La droite n'est pas gagnante. Certes, l'UMP de Nicolas Sarkozy réussit à garder avec lui les voix des sympathisants du Front National, au prix d'une dérive sécuritaire qui court depuis plusieurs années. Son score national s'en retrouve gonflé. Mais qu'on regarde bien l'ensemble des voix de la droite, et le résultat est sans appel : l'ensemble des listes de la droite traditionnelle ne récolte que 34,61% des suffrages, tandis qu'en y ajoutant les reliques de l'extrême droite, l'ensemble des voix de la droite atteint péniblement 41,46% !

Nous voici donc face à des "vainqueurs" minoritaires aux suffrages. En tenant compte de l'abstention et des suffrages non exprimés, la droite reçoit l'approbation en tout et pour tout de...16,12% des électeurs inscrits. Pas de quoi pavoiser.


-La gauche est divisée, mais forte. C'est le grand enseignement de ce scrutin. A Jeumont, la gauche traditionnelle (Parti socialiste, Front de gauche et les Verts) obtient 45,69% des voix. L'ensemble des voix de la gauche atteint les 57%.

Au niveau national, la gauche traditionnelle recueille 39,28% des voix et l'ensemble de la gauche 45,38% des voix, soit plus que la droite toute entière (41,46%).

C'est donc un double constat qui est nécessaire : le dépit d'une gauche historiquement divisée, qui profite à une droite faible mais déterminée à mener la politique qu'une minorité de Français souhaite imposer aux autres.

Mais c'est aussi le constat que l'espoir est permis. Jamais autant de Français ne se sont ralliés à des partis qui s'opposent ouvertement à la politique de Nicolas Sarkozy : avec les centristes, ils sont 53,83% !

Il appartient désormais aux partisans d'une France plus sociale, d'où qu'ils viennent, de résoudre cette équation qui plonge des millions de salariés, fonctionnaires, retraités et chômeurs dans le désespoir depuis tant d'années. Ils ont peu de temps pour le faire : un an pour les régionales, moins de trois ans pour les présidentielles et les législatives.

L'histoire récente a montré qu'il suffit à une gauche clairsemée de s'unir, de faire bloc, pour accéder enfin aux responsabilités. Le Parti socialiste sera toujours au premier rang de ceux qui veulent l'union de toute la gauche.




Sources statistiques : ministère de l'Intérieur ; mairie de Jeumont.




Publié dans Politique locale

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